ACONIT et BELLADONE - deux plantes séductrices aux sucs vénéneux

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- deux plantes séductrices aux sucs vénéneux -

attention DANGER

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article sur la BELLADONE en fin de dossier , la " belle dame " oh! combien redoutable . . .

ACONIT NAPEL - CASQUE DE JUPITER
( Aconitum napelus )

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Il s’agir d’une plante Vivace, de taille conséquente ( certaine touffe font 1.50 m x 0.30 m ) ;
Elle fleurit en Juillet et  Août , ces principes actifs sont très puissants .

C’est une plante magnifique par le port altier de son inflorescence, jaillissant en un long épi unique d’un bleu perçant , trônant au milieu d’un nid de larges feuilles d’un vert profond . . .
Aconitum napellus se distingue par de longues et minces grappes de fleurs bleu indigo commune en début d’ été . Les feuilles profondément découpées sont caractéristiques de cette espèce . Cette jolie vivace préfère les sols frais et la mi-ombre .
( photographiée ici dans les failles des crêtes de Géruen – Alpes de Haute Provence ) .

SORTIE du DOSSIER par le SOMMAIRE de la FLORE

L'Aconit est une plante toxique par ingestion . Particulièrement toxique, surtout la racine, qui est mortelle, même à faible dose, aussi bien pour l'homme que pour de nombreux animaux . Un de ses autres noms traditionnel est «  Tueur de Loup « .
Aconitum napellus contient des alcaloïdes dont l'aconitine dont l'ingestion cause la paralysie des différents systèmes vitaux et entraîne la mort . Il est recommandé d'utiliser des gants et de se laver les mains après l'avoir manipulée . Paradoxalement, la partie aérienne de l'aconit est , parfois, utilisée en homéopathie . Son implantation dans un jardin doit respecter certaines précautions , ne pas l'installer dans un lieu fréquenté par de jeunes enfants et l'éloigner des lieux de passage .

SORTIE du DOSSIER par le SOMMAIRE du BLOG

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DIAPORAMA ( Automatisé)

sur l' ACONIT

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UNE DES PLANTES les PLUS DANGEREUSES D’EUROPE
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HARRY POTTER en apprend l’utilisation . . . 

Ainsi appelé Casque de Jupiter en raison de la forme de ses fleurs, il s’agit en fait ni plus ni moins d’une des plantes les plus dangereuses d’Europe ! Sa toxicité est telle qu’il suffit d’un contact un peu prolongé avec ses feuilles pour avoir des cloques sur les mains et d’avoir des premiers signes d’alerte car les principes actifs ont été absorbés par la peau . Très vite des signes neurologiques ( fourmillement dans les doigts ) apparaissent, puis une violente colique suit, ainsi qu’un ralentissement du cœur . La mort est provoquée par un arrêt des centres respiratoires et circulatoires .
 
 

UN POISON VIOLENT
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Son poison est un cocktail de plusieurs molécules, mais la plus dangereuse est l’aconitine, qui tire donc son nom de la plante éponyme . Elle est mortelle à plus de 1mg / kg ( ce qui est vraiment peu, moins d’un gramme suffit donc à provoquer la mort d’une personne ) . 
Il ne reste plus qu’à espérer que les sorciers utilisaient des gants pour la manipuler ! 
Un gramme suffit donc à provoquer la mort d’une personne . Détail curieux s’il en est, son antidote est précisément l’atropine, le poison de la belladone ( à noter que l’inverse n’est pas vrai, l’aconitine est trop dangereux pour être utilisé à des fins thérapeutiques ) . 
Notre conseil, photographiez là, mais ne la ramassez pas .
N’oubliez jamais qu’un nombre notable de végétaux sont délibérément toxiques .

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- mise à jour JUIN 2020 -

textes inspirés d'archives personnelles et d'entretiens avec un ingénieur agronome et un pharmacien botaniste, collectés au fil des ans .

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LIEN vers le PORTAIL de la FLORE ( sortie dossier ) 

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Une AUTRE PLANTE dont il faut se méfier

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LA BELLADONE ( Atropa belladona )

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C’est une plante herbacée vivace de la famille des Solanacées . Elle est parfois appelée «  belle cerise, belle-dame, bouton noir, cerise de juif, cerise du diable, cerise empoisonnée, guigne de côte, herbe empoisonnée, mandragore baccifère, morelle furieuse, morelle marine, morelle perverse ou permenton « .

Le nombre de ses surnoms , laisse deviner l’attrait morbide qu’elle exerçait sur nos ancêtres entre pharmacopée aléatoire et utilisation meurtrière ou magique .

Cette plante peut se révéler très toxique, ses baies noires contenant de l'atropine, substance active sur le système nerveux du fait de ses propriétés anticholinergiques ( perturbant les communications en neurones ) . Les ophtalmologues l'utilisaient pour dilater la pupille lors des examens de fond d’œil .

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Un peu d’HISTOIRE . . .

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Très rare en Grèce, la belladone sembla avoir été ignorée ou très peu étudiée dans l'Antiquité . Il semble qu ‘elle soit décrite par Théophraste sous le nom de Mandragore à fruit noir . Déjà, il apparaît que Atropa belladonna soit considérée comme une plante capable de provoquer à une certaine dose les effets d'une plante magique, créant hallucinations et transes, associées à la magie noire ( pouvant provoquer la mort ) .

Selon Jules Michelet, au Moyen Âge, les sorcières auraient été les seules à savoir utiliser la belladone ( dans du lait, de l'hydromel, du vin ) ; ou sous forme d'onguents .

P. Delaveau, pense qu’il peut exister une hypothèse selon laquelle le sabbat des sorcières serait en fait un délire atropinique ( l’Atropine est le principe actif de la plante ) . Pour se rendre au sabbat, la sorcière chevauchait une canne enduite d'onguent . La résorption au niveau de la vulve, plus intense et plus rapide, aurait entraîné un délire hallucinatoire ( avec lévitation, transport dans un autre lieu, vision du diable . . .), tout ceci étant des suppositions difficilement vérifiables .

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Du XIII éme au XVI éme siècle

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Au XIII éme siècle, sainte Hildegarde indique : « Il est dangereux pour l'homme de manger ou de boire de la «  belle dame « , car elle frappe son esprit et en quelque sorte le tue » . Elle recommande de l'utiliser en onguent pour soigner les rages de dent, la belladone étant nommée sous le terme dolo ( de l'allemand toll ) .

La belladone est clairement décrite à partir du XVI éme siècle . Elle perd son caractère de plante magique ou de sorcellerie pour devenir plante médicinale, cultivée dans les jardins d'apothicaires .

ÉTYMOLOGIE

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Son nom générique, Atropa, formulé par Linné, correspond à celui de l'une des trois Moires, Atropos (« inflexibles » en grec ancien), entités qui coupaient le fil de la vie .

Le latin botanique belladona vient en 1602 de l'italien bella donna « belle dame » ; dû à son usage, à la Renaissance, par les Italiennes élégantes qui en instillaient dans leurs yeux ( jus de belladone ) pour faire étinceler leur regard . C’est en augmentant la pression interne de l'œil, et en dilatant la pupille ( mydriase due à l'atropine ), qu’elles pensaient se donner plus d'attirance .

ASPECT du plant de BELLADONE

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C’est une grande plante, robuste et ramifiée, à rhizome . Les tiges sont légèrement velues, de couleur rougeâtre . La plante peut atteindre jusqu'à 1,5 à 2 m de hauteur . Son port est dense et très touffu.

Elle est inégalement répartie en France, elle aime les terrains calcaires, elle se complaît dans les clairières de bois humides . On la trouve surtout dans les régions médio-européennes et alpines. . . Ses feuilles sont ovales pointues ( 15 sur 8 cm environ ), pétiolées, d'odeur un peu fétide .

La floraison débute en juin, mais fleurs et fruits peuvent coexister sur un même pied, d'août à octobre en Europe de l’ouest .

Ses fleurs sont hermaphrodites, en cloche ou en doigt de gant, solitaires, pendantes, brunes à l'aisselle des feuilles, violacées ou parfois jaunes chez les variétés cultivées . L'inflorescence est en cyme multipare ( les pétioles sont en étoiles ) . La pollinisation est entomogame ( assurée par des insectes ) .

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LES FRUITS

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Les fruits sont des baies noires luisantes de la taille d'une petite cerise ( de 15 à 17 mm de diamètre ), de couleur noir violet à maturité, luisante . La baie se reconnaît facilement par son calice persistant, de forme étoilée ( 5 dents courtes ) . La pulpe est juteuse et violacée . Les graines sont nombreuses, du gris au noir selon le degré de maturité, d'un diamètre inférieur au millimètre .

La dissémination des graines est endozoochore ( ingérés et disséminé par les animaux ).

DANGER de L’INGESTION

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Toutes les parties de la plante sont très toxiques pour l'être humain, mais c'est la baie qui provoque le plus grand nombre d'accidents, surtout chez l'enfant . Une confusion se faisant avec les baies comestibles d’autres végétaux ( par exemple myrtilles, framboisiers sauvages ) .

Les effets sont extrêmement violents, chez l'adulte, 10 à 15 baies ingérées peuvent provoquer la mort, 2 à 3 peuvent entraîner une intoxication grave chez l'enfant .

Cette intoxication se manifeste par des troubles digestifs immédiats, nausées, vomissements . . .

Suivent rapidement des troubles neuro-végétatifs : tachycardie, sécheresse de la peau et des muqueuses, gêne respiratoire et difficultés à avaler, douleurs vulvaires ( fillette ), troubles de la vision voire cécité complète transitoire . En même temps des troubles neurologiques apparaissent, anxiété, vertiges, délires . . .

Parfois, hyperthermie, avec rougeur du cou et de la face, une constipation avec rétention urinaire . L'intoxication évolue vers une prostration, une perte de conscience, un coma calme avec perte des réflexes . La mort peut survenir par paralysie cardio-respiratoire .

Ses anciennes utilisations THÉRAPEUTIQUES

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Le rôle de l’ Atropine .

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Elle entrait dans la composition de diverses préparations antispasmodique : troubles fonctionnels du tube digestif et des voies biliaires, en association avec des laxatifs . Cette dernière association, médicalement non rationnelle, était présente dans des « dépuratifs », dont « tout usage prolongé devait se révéler plutôt caustique » selon Pierre Lieutaghi . Ces dépuratifs étaient encore vendus en pharmacie rurale en Haute-Provence jusque dans les années 1980

Son BILAN peu favorable et son ABANDON DÉFINITIF .

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Constatant un mauvais rapport bénéfice-risque pour le traitement de la plupart des affections, les autorités sanitaires ont programmé la suppression progressive de ces nombreuses spécialités pharmaceutiques vers la fin du XX éme siècle .

RETOUR vers l'article SUR L'ACONIT

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 les propriétés des plantes ne sont indiquées qu’à des fins patrimoniales
et ne sauraient être des conseils culinaires ou thérapeutiques . 

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