MONTAGNE de LURE - LES CRETES et les DRAILLES - Alpes de Haute Provence

Ber Dranreb

01 juil. 2019

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MONTAGNE de LURE

- LES CRETES et les DRAILLES - Alpes de Haute Provence

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CRETES de le MOTAGNE de LURE - Alpes de Haute Provence - LUBERON - Alpes du SUD — CRETES de LURE

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BERGERIES autour de SAUMANE

LE GOI ( sommet ouest des crêtes de la Montagne de Lure )

MONTAGNE de LURE - FLORE et PAYSAGES

CAIRN 2000 - crêtes de la MONTAGNE de LURE - Alpes de Haute Provence — CAIRN 2000 - crêtes de LURE

MONTAGNE de LURE - cairn 2000 Anniversaire 2014

MONTAGNE de LURE - CAIRN 2000 anniversaire 2016

plus de photos - CAIRN 2000 anniversaire 2016

MONTAGNE de LURE - cairn 2000 Anniversaire 2018

MONTAGNE de LURE - CLIMAT - VENTS - PASTORALISME

RONDE des JAS et NOTRE DAME de LURE ( Decembre )

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CRETES de lqa MONTAGNE de LURE - ALPES DU DUD - PROVENCE luberon - ( Dept 04 ) — CRETES de LURE

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DIAPORAMA

sur les CRETES de la MONTAGNE de LURE

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MONTAGNE de LURE

- LES CRETES

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GÉOLOGIE

La montagne de Lure est située dans les Préalpes de Haute-Provence, ( Alpes-de-Haute-Provence ) .
La montagne se présente sous la forme d'un massif allongé sur quarante-deux kilomètres et dont l'escarpement principal est tourné vers le nord . Orientée est / ouest, cette chaîne s’étend entre la vallée de la Durance et le mont Ventoux dont elle est séparée par le Gour des Oules . Son sommet, le signal de Lure, culmine à 1 826 m . Il est couronné d’un hideux relais de télécommunications .
Elle appartient à la même formation géologique que le plateau d'Albion, et le mont Ventoux . Cette chaîne s'allonge sur 42 kilomètres de long, et présente un relief très contrasté entre l'adret ( versant Sud, calcaire, coupé de combes et de vallons boisés de chênes et hêtres ), et l'ubac ( versant Nord, marneux, abrupt et boisé en conifères ) .
L'étude de sa géologie, en 1888, fut réalisée par Wilfrid Kilian dans le cadre d’une thèse novatrice où pour la première fois un géologue put dresser une échelle bio-stratigraphique pour le Jurassique et le Crétacé ; a cette occasion il utilisa le tout premier en France, des clichés photographiques à l'appui de ses conclusions .
Montagne karstique, crevassée d'avens, aux cours d'eau à écoulement épisodique, où la moindre source est précieuse pour les hommes et les animaux ; la Montagne de Lure est couverte majoritairement d'une forêt qui reconquiert, peu à peu, les anciens alpages . Sa faune, riche en grands ongulés, est l'une des causes premières du retour du loup qui s'est installé sur place au début des années 2000, mettant en péril l'élevage qui est une des ressources majeures de l'économie agricole de ce massif .
Une grande partie de sa crête est classée en réserve de biotope ( Natura 2000 )

KARTZ AQUIFERE et AVENS

La montagne de Lure est assez bien arrosée , 1000 mm par an en moyenne .Le système aquifère karstique du système Ventoux-Albion-Lure et monts de Vaucluse alimente en partie la Fontaine de Vaucluse . Le réservoir souterrain ou impluvium a une capacité de plus de 110 millions de m3 d'eau . Les traçages ( par coloration à la fluorescéine ) en 1974, 1989 avaient été faits sur les pertes de la Nesque vers la Fontaine . En 2004 une injection fut faite, dans la doline de Notre-Dame de Lure distante de 56,6 kilomètres de la Fontaine de Vaucluse . La vitesse maximale du traceur avait été de 74,6 m par heure . En 2005, une nouvelle opération fut menée entre la perte de la chapelle Saint-Donat de Montfort ( au pied de la montagne de Lure ) et la Fontaine . Ce traçage, le plus long d'Europe, a mis soixante-dix jours pour parcourir sous terre 67 kilomètres . Ces données ont permis d'étendre l'impluvium de la Fontaine sur 1 210 km 2 .

Sur l'ensemble des communes de la montagne, il existe cent trente avens .

Les plus importants se trouvent sur Saint-Étienne-les-Orgues ( aven des Cèdres, -172 m ), Lardiers ( aven de Coutelle, -61 m ), La Rochegiron ( aven du Carlet, -53 m ), Banon ( aven du Calavon, - 260 m ), Revest-du-Bion ( aven de la Moutte, -52 m ), Noyers-sur-Jabron ( aven de Piéjapand, -80 m ) et Les Omergues ( aven de Babaous, -54 m ) et le formidable puit du CALADAIRE ( vieux Monsalier ) avec – 637 m.

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Une terre de résistance

L'histoire de Lure, qui commence avec le Néolithique, se continue avec celle du chastelard de Lardiers lieu de culte et de pèlerinage, qui a été surnommé le Lourdes des Gaulois . La colonisation romaine fut ponctuelle et se cantonna dans les sites les plus fertiles . La période médiévale fut même marquée par l'abandon massif de villages, au cours des XIII éme et XIV éme siècles, provoqué tant par les guerres que par l'absence d'eau . Un des événements historiques les plus marquant du massif de la montagne de Lure fut la résistance au coup d'État de 1851 de Napoleon III . Les habitants, fervents républicains, y prirent une part prépondérante et subirent une lourde répression . Une tradition de résistance qui se retrouva lors de la Seconde Guerre mondiale, dès 1943, avec la mise en place, sur ce territoire, par René Char, chef du service action-parachutage des FFI, d’aires de largage de matériels militaire pour les avions alliés .

UN CONSERVATOIRE DU BÂTI EN PIERRE SÈCHE

L'habitat de la Montagne de Lure est délibérément Provençal, avec ses villages perchés regroupant des maisons construites en hauteur, lors des guerres de religion ; Par la suite, la paix revenue, l’habitat se transforma en bastides ou mas, consacrés à l'agriculture et à l'élevage sur de vastes surfaces . Sur les terres les plus éloignées furent construits des cabanons en pierre sèche, pour faciliter la mise en culture, ou des jas, pour le pastoralisme . Très caractéristique de ce type d'habitat ;lié à la pierre sèche, on remarque le cabanon pointu, typique de la région de Forcalquier .

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Des paysages façonnés par le PASTORALISME

Les drailles, chemins de transhumance ( déplacement de troupeaux vers de nouveaux pâturages ) datent du début de l'élevage dés la la Préhistoire . Leur usage n'est cependant bien renseigné qu'à partir du Moyen Âge grâce essentiellement aux abbayes . Pour Lure, différents actes des chalaisiens ( ordre pastoral ) indiquent que les troupeaux de Notre-Dame de Lure et de l'abbaye voisine de Cruis pratiquaient la transhumance inverse, c’est-à-dire allaient hiverner en basse Provence, puis à partir de 1200 sur les terres de l'abbaye chalaisienne de Pierredon, dans les Alpilles .
La transhumance du sud vers le nord, ou transhumance vraie, était aussi pratiquée puisque Lure et ses alpages accueillaient en été les ovins de la Crau et ses forêts de chênes les porcins en automne . On sait qu'en 1409, 7 000 ovins estivèrent à Redortiers du 1er mai au 30 septembre . En 1488, se furent 100 porcs venus de Cotignac qui s'installèrent dans les glandages de Redortiers et de Montsalier du 29 septembre à la Noël .

La fréquence de ces allers-retours nécessitait l'existence d'une grande draille . Elle est précisément attestée dès 1480, bien que fréquentée sans doute depuis des siècles . Elle atteignait la haute Provence par Viens, passait par l'abbaye de Val saintes, près de Simiane, remontait sur Banon, pour longer l'adret de la chaîne de Lure jusqu'à La Rochegiron et Saumane ; de là, elle traversait la montagne pour atteindre Châteauneuf-Miravail Saint-Vincent et Noyers, puis se dirigeait via Bevons vers Sisteron, porte des Alpes .
Draille du pas de Redortiers

LA GRANDE DRAILLE

La grande draille était soit desservie soit doublée par tout un réseau , qu'utilisaient les hommes, les transports de marchandises et les troupeaux . L'itinéraire précédent qui traversait la crête de Lure par le col Saint-Vincent ( 1 287 m ) conduisant les troupeaux du pays d'Aix vers Savines, avait deux variantes . La première passait par la Baisse de Malcor ( 1 368 m ) faisant communiquer Lardiers à Saint-Vincent-sur-Jabron, la seconde par le pas de la Graille ou de Frère Jean ( 1 597 m ) qui reliait Cruis à Noyers-sur-Jabron .
Localement d'autres drailles furent régulièrement utilisées jusqu'au début du XIX éme siècle .

On trouve traces de celles qui passaient par le pas des Portes ( 1 080 m ), le pas de la Croix ( 1 502 mètres ), le pas de Jean Richaud ( 1 441 m ) qui permettait de Cruis et de Mallefougasse d'atteindre Valbelle ; d’une part ; et d’autre part,, le pas de la Roche ( 1 314 mètres ) qui faisait communiquer La Rochegiron à Montfroc ; mais aussi, le col du Négron ( 1 242 m ) qui menait du Revest-du-Bion à Séderon et le pas de Redortiers ( 1 214 m ) qui, de Banon par le Contadour, permettait d'atteindre Les Omergues .

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LIENS vers des articles explicitant les TRANSHUMANCES

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TRANSHUMANCE de la CRAU VERS les ALPES

les ANIMAUX

Compagne des brebis, la CHEVRE du ROVE

La BREBIS des CAUSSES du QUERCY

( Caussenarde à lunette du Lot )

L'ANE de PROVENCE compagnon de l'Estive

SOMMAIRE de la FAUNE

les LIEUX GEOGRAPHIQUES

ITALIE les VALLEE OCCITANES