MELEZES en QUEYRAS - Nouvelle vision du MELEZIN et MELEZES PLUS QUE MILLENAIRES
MELEZES en QUEYRAS
Nouvelle vision du MELEZIN et
des MELEZES PLUS QUE MILLENAIRES
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MÉLÈZES en QUEYRAS ( Hautes Alpes )
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S’il est un arbre emblématique dans les alpes du sud, le MELEZE en est un . Particulièrement en Queyras, il impose sa présence parfois plus que millénaire . Dans ce massif ou s’affrontent et se marient les climats continentaux Alpins et Méditerranéens, ces « mélèzins « aérés et ensoleillés laissent éclore une flore d’une richesse réputée .
63 000 hectares d’une forêt essentiellement résineuse occupant 30 % du territoire du PARC RÉGIONAL du QUEYRAS, abritent 37 000 hectares de mélèzes ; ce massif est propice à l’observation de ce riche biotope, pas à pas au fil de randonnées toutes plus plaisantes, les unes que les autres, le rythme lent de la marche permet d’en pénétrer l’intimité .
Fruits du hasard, les futaies queyrassines n’ont pas la monotonie de certaines plantations, plutôt anciennes, des Vosges ou du Jura où la linéarité, de certains sous bois, finit par être lassante .
« Larix decidua «, notre fameux mélèze, laisse prospérer à ses pieds une flore d’une immense richesse . Ce singulier résineux, qui perd ses aiguilles en hiver, apprécie la lumière, profitant de l’ensoleillement de 300 jours par an qui caractérise ces vallées . Arbre friand de lumière, le mélèze pourvu d’aiguilles fines et clairsemées, est baigné de soleil jusqu’à ses pieds, favorisant, de fait, un sous bois luxuriant .
Présent habituellement dans l’étage subalpin, entre 1 700 et 2 300 m, sans cesse à l’assaut de terres vierges, cet arbre fascinant se hisse ici jusqu’à 2 600 m . Le mélèze a horreur du vide et il faut entretenir de nombreux troupeaux d’ovins pour maintenir ouvertes les prairies d’altitude qui, au printemps sont un océan de fleurs . Éclectique il colonise, indifféremment, les versants sud ( Adret ou Adrech ) et nord ( Ubac ) . Il adore les sols de schistes détritiques qui lui restitue fraîcheur et humidité .
Cette forêt s'appelle « MELEZIN « ou « CEMBRAIE-MELEZIN « quand elle abrite des populations de PINS CEMBRO , les « AROLLES ( en ancien Français ) . Ces forêts mixtes se rencontrent dans la partie Est du massif .
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Les MELEZINS RELIQUAIRES
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Selon les spécialistes de l’OBSERVATOIRE de la FORET MÉDITERRANÉENNE, la plupart de ces forêts, très difficiles d’accès , ont assuré le maintien de populations se diffusant naturellement ; sur ces pentes escarpées, loin des villages, encombrées de blocs rocheux rendant la pâture difficile, la cognée et la scie ont épargné les arbres ; certaines parcelles sont considérées comme restant dans un état inchangé depuis l’age du bronze .
Elles sont faciles à identifier ces forêts, quasi primaires, car elles sont encombrées de souches et de troncs morts, abritant nombres d’espèces animales .
Dans la montée du « PAS du CURE « depuis le lac miroir ( vallée de Ceillac ) on traverse une telle zone d’arbres millénaires, torturés par les coups de foudres et mutilés par les avalanches . Grace à la « dendrochronologie « , les agents du parc ont eu la surprise de constater que certains spécimens étaient vieux de 1 200 ans . Cette technique consiste à effectuer des carottage dans les troncs jusqu’au coeur de l’aubier . Ces plantations de centenaires sont étonnamment clairsemées , offrant à ces survivants, ce qui les a rendu si vieux, la lumière !
LA FAUNE des SOUCHES
et des VIEUX TRONC
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Au printemps, alors que fleurissent les mélèzes, ponctués de minuscules pompons roses, le promeneur discret entend la mitraillade des coups de becs des pics verts et autres épeiches ; traquant, dans le bois vermoulus des souches, de délicieuses larves et y creusant leurs nids .
Rien ne se perdant, l’année suivante , la chouette Tengmalm s’y dissimulera . Plus haut sur les fûts centenaires couverts de lichens, le grimpereau traque les insectes . La huppe fasciée pique de son long bec les insectes « xylophages « cachés dans les fissures des troncs , débarrassant les arbres de ces ravageurs .
Dans ces mêmes trous, forés par les pics hibernent Lérots et loirs et quantités de chauves souris .
LIEN vers OFFICE FRANCAIS de la BIODIVERSITE
un autre faciés forestier LES VOSGES du NORD
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LA FLORE DU MELEZIN
et ses habitants
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Dans cette pénombre humide prospère une FLORE d’une grande richesse . Ces espèces, souvent protégées, ont pour noms, LYS MARTAGON, berce des prés, verge d’or, ÉPILOBE, aconit tue-loup, RAIPONCE, constituant un tapis végétal de plus de quarante espèces ; Dans les clairières plus ensoleillées géranium des bois et mélampyre grappillent la lumière .
Plus on monte en altitude plus les arbres s’espacent ; les plantes arbustives se font plus présentes, myrtilles, airelle des marais et airelle rouge se partagent la lumière ; A partir du mois d’août, ces plantes « acidophiles «, au feuillage persistant se couvrent de baies se déclinant du rouge au bleu le plus profond . La population d’oiseaux granivores délaissant son habituel régime de graines de pins, se gave de ces offrandes charnues ; becs croisés des sapins et casse-noix mouchetés en sont les plus courant . Ce dernier, oiseau économe, constitue des réserves de graines de PINS CEMBRO, dans des trous peu profonds qui, de fait, deviennent autant de pépinières, car il en oublie l’existence .
LIEN vers le SOMMAIRE de la FLORE
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CEMBRAIE-MELEZIN
Nous montons toujours, la vue se dégage, nous pénétrons dans un monde forestier plus hétérogène, le PIN CEMBRO parsème le mélèzin, nous traversons la « CEMBRAIE MELEZIN « nous sommes aux environs des 2 400 m d’altitude ( suivant l’ensoleillement ) .
Le PIN CEMBRO ( ou Arolle en vieux Français ), souvent appelé pin des Alpes ( Pinus Cembra ) a colonisé tout l’arc alpin . Assez rare en France, il est plus répandu en Suisse romane, il prospère par exemple dans la vallée D’ AROLLA à laquelle il a donné son nom . Il pousse surtout entre 1 400 m et 2 400 m d’altitude, la rudesse du climat réduit la période végétative du cembro ; il lui faut parfois 30 ans pour atteindre 1,30 m . Sa lente croissance lui donne un bois lourd, au grain très fin, sans veinage visible, très dense, très recherché des sculpteurs sur bois . Pour protéger les arbres sauvages, des plantations fournissent un bois de qualité .
Peu à peu, vers 2 500 m, les mélèzes cèdent la place, leurs derniers spécimens, torturés par les intempéries, écrasés par le poids de la neige pouvant rester présente 6 mois, ébranchés par les avalanches, tailladés par les chûtes de pierre, sont rabougris ; le pin à crochets se mêle au cembro, les pierriers et les blocs erratiques, nombreux, minéralisent le paysage ; le roc n’est pas loin .
Les botaniques appellent ces paysages « les zones de bataille «, tant leur aspect est dévasté . En été c’est un jardin coloré, dont les abeilles raffolent ;
début Juillet, les discrets RHODODENDRONS ferrugineux flamboient de fleurs rouges , nous entrons dans un nouvel étage végétal .
La RHODORAIE-SAULAIE
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Le col n’est pas loin, nous montons toujours, nous apercevons dans sa clairière le LAC MIROIR . Avant la rocaille, nous traversons, la rhodoraie-saulaie .
Dernière oasis avant le roc, ses plus intéressants représentants sont les rhododendrons et les saules arbustifs d’altitude d’altitudes . Ces derniers sont des reliques du climat boréal qui régnait sur notre territoire il y a 10 000 ans, en voie de réchauffement progressif depuis cette époque ;
Le climat planétaire oscillant sur un rythme d’environ 30 000 ans depuis des dizaines de millions d’année à cause de l’excentricité de son axe de rotation, passe régulièrement par un pic glaciaire puis par un pic de châleur . .
Ceci sans prendre en compte l’accélération de ce phénomène que nous avons induite par notre irresponsable gestion des rejets industriels .
Ces saules reliques, au tronc souterrain, ne laissent voir que l’extrémité de leurs branches et leurs feuilles . Ils ont nom de « saule glauque et soyeux « ( Salix Glaucausericea ) et « saule glauque « ( salix glauca - n’habitant plus que la toundra ) ; la discrète étoile de l’EDELWEISS est aussi une survivante de ces climats arctiques .
Sur les territoires de la réserve de chasse de RISTOLAS, la lande bordant le mélèzin est le refuge protégé du TETRA-LYRE ; Une zone de protection, baptisée " zone de quiétude " protège ces oiseaux en voie de disparition; respectez là !
LIENS vers des articles complémentaires
SOMMAIRE de la FLORE
SOMMAIRE de la FORET
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AUTRES liens sur des paysages de MELEZE
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Montée au PAS du CURE
CEILLAC la beauté du bois
Le TETRA LYRE
LIENS institutionnels
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Les résineux ( ci-dessous )
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Autres VIEUX MELEZES
en UBAYE
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sortie du dossier par le
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