COLMARS les Alpes, du MOYEN AGE à VAUBAN - Une si longue Histoire

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COLMARS les Alpes

du MOYEN AGE à VAUBAN - Une si longue Histoire

et la renaissance de nos jours 

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LIENS vers des ARTICLES sur des sites

à proximité de COLMARS-les-Alpes

COLMARS-les-ALPES ( de PORTES en PORTES )

COLMARS-les-ALPES ( LE FORT de SAVOIE )

LAC D'ALLOS le " Saphir des Alpages " 

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COLMARS LES ALPES

Une si longue Histoire . . .

L’occupation humaine de la vallée d’Allos est certainement très ancienne ; une hache de bronze, fortuitement découverte sur la route du col des Champs en est une des traces . Plus près de Colmars des tombes sous tégulae témoignent d’une occupation à l’époque Romaine . Tout ceci découle du fait que la vallée d’Allos a toujours été une voie de passage ; à cette époque certains écrits attestent de l’installation d’une peuplade, probablement les Eiguiturii dont le territoire fut administré par des édiles Romains . Il est indéniable qu’au bas Empire , la haute vallée du Verdon dépend de la civitas et de l’évêché de Thorame .

XIII éme siècle , le Moyen Âge

La communauté de Colmars dépendant de l’autorité des comtes de Provence, le comte Raymond Bérenger V lui accorde le 27 novembre 1233 un consulat, simultanément est accordé le même statut aux bourgades d’ Allos et Beauvezer ; le consulat,, à cette époque , est une administration collégiale regroupant un chevalier ( choisi parmi les nobles du bourg ), trois notables, et un bailli ( ou bayle), représentant du comte. Cette charte de 1233 précise quels sont les cas où la justice sera rendue par les consuls ( justice civile) et encadre le montant des taxes ( cens et droit de cavalcade ) prélevés par le comte . La dîme ( impôt religieux ), quand à elle était prélevée, sur les fromages produits ( appelés fromages de Thorame ), par la puissante Abbaye de Saint Victor de Marseille .

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Les habiles manœuvres des habitants de la vallée au XIV éme siècle . . .

En 1342 rattaché à la viguerie de Castellane par décision du Comte ,Colmars devient chef-lieu d’une baillie . Lors de la crise ouverte par la mort de la Reine Jeanne I ére, Charles de Duras, d’une part, et Marie de Blois, agissant pour le comte de son fils Louis II d'Anjou,d’autre part, s’affrontent pour s’approprier son héritage .

La communauté de Colmars adhère à l’Union d'Aix ( 1382-1387 ), soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou . Avec beaucoup d’habileté, les communautés d’Allos, Colmars et Beauvezer négocient ce ralliement contre une extension de leurs privilèges ( 1385 ) . En position délicate, le comte n’a pas d’autres solutions que de leur accorder d’importantes concessions ; réduction substantielle des impôts, remises sur les droits déjà dus, et extension du cadre de la justice rendue par les consuls ; de plus ceux-ci percevront les revenus générés par cette activité à la place du comte .

Plus important encore, ces communautés obtiennent le droit d’établir moulins et jardins sans autorisation et sans payer de taxes ( cens ), les pouvoirs de police du comte sont limités, les habitants des trois communautés sont exemptés de droits de passage sur leurs troupeaux transhumants et sur la circulation des marchandises dans tout le comté . De plus, le sel peut circuler sans contrainte . D’autre part, les habitants peuvent construire des maisons en s’appuyant sur les murailles, percer celles-ci de fenêtres ou de portes, s’opposer à l’installation de garnisons, celle ci n’étant autorisé que financées aux frais des comtes . Les habitants ont le droit de construire des fossés d’irrigation qui traversent les chemins, et enfin Charles III renonce au droit de vendre la seigneurie dont dépendent les trois bourgades . Dans le cas contraire, et même si les communautés se défendent par les armes, aucune sanction ne pourra être prise contre leurs habitants .

LIENS vers des ARTICLES sur des sites

à proximité de COLMARS-les-Alpes

LAC D' ALLOS ( Août - Col de l'Encombrette )

LAC D' ALLOS ( en Septembre )

LAC D' ALLOS ( les TOURS en Novembre )

Les dévastation de Turenne ( 1390 ) , Incendie de la ville . . .

réductions des avantages acquis

La communauté de Colmars, irréductible, maintien son soutien à Charles de Duras même après sa reddition à Aix . Le parti angevin de Marie de Blois l’ayant emporté ( Février 1391 ), les trois communautés négocient la confirmation de leurs privilèges acquis auprès du comte Charles III . Mais Marie de Blois, victorieuse depuis quatre ans, et son fils Louis II bientôt majeur, confortés dans leur pouvoir, reviennent sur certaines concessions qu’ils jugent abusives . En résultent la suppression des droits de construction qui affaiblissaient les défenses des trois villages, et le droit de dériver de l’eau à travers les chemins, dans la charte de 1391 . Le pouvoir comtal reprend aussi la main sur l’implantation des garnisons . Marie de Blois accorde toute fois une nouvelle foire franche ( sans taxes ) à Colmars, et de nouvelles réductions d’impôts . Ces privilèges et exemptions accordés sont confirmés en 1399 et en 1439 .

Valses hésitations du XV éme siècle . . .

En 1478, le roi René, comte de Provence, donne sa seigneurie sur Beauvezer à Thomas Jarente, un de ses conseillers, en contradiction de la charte de 1385 . Quand celui ci vient prendre possession de son nouveau fief, les habitants de Beauvezer refusent de lui ouvrir les portes, et prennent les armes . Les habitants de Colmars se rangent à leur côté . Suite à cette rébellion, le comte confirme à nouveau les privilèges des communautés et annule les condamnations frappant les rebelles .

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XVI éme siècle, pression des guerres de religion

En 1540, Colmars devient une viguerie .

Les privilèges de la communauté sont confirmés ( 1551, 1560 et 1574 ) . mettant les habitants à l’abri d’une perte de leurs archives garantissant leurs droits ( crainte de l’insécurité due aux conflits ) .

La ville de Colmars est plusieurs fois attaquée ; Paulon de Mauvans, capitaine protestant, pille la ville en 1560 ; désordres et insécurité s’installe, un capitaine, pillard pour son compte, Cartier, prend et rançonne la ville en 1583 ; les Ligueurs la saccagent quelques années plus tard .

XVII éme siècle, l’insécurité perdure . . .

Le 8 août 1672, un incendie détruit entièrement la cité. En 1690, un détachement piémontais assiège la place et incendie Villars Colmars, ce qui incite au renforcement des défenses de la ville . Les Portes de l’enceinte sont renforcées de barbacanes ( double enceinte ) ; en 1692, suite à l’entrée du Duché de Savoie dans la Ligue d’Augsbourg, Louis XIV charge Vauban de revoir le système défensif de la ville . Celui-ci délègue sur place les ingénieurs Niquet et Richerand . Le premier restaure l’enceinte médiévale et lui ajoute cinq tours bastionnées . Richerand, de son côté, édifie deux forts détachés en amont et en aval de la ville le long du Verdon . Le fort du Calvaire au sud, actuel fort de France, est réalisé en 1693 et le fort Saint-Martin, actuel fort de Savoie, en 1695 . En 1700, Vauban se rend sur place et critique la construction des deux forts . Il élabore de nouveaux plans pour la défense de la ville, las, il n’aura pas le temps de les mettre en œuvre .

Colmars se lance dans la fabrication d’une toile grossière, ( sorte de cadis ) commercialisé sous le nom de cordeillat ; cette production se vend en Dauphiné et Piémont . Devenue place forte frontalière, Colmars héberge diverses administrations et une garnison ; la ville restera viguerie jusqu’à la Révolution , elle abrite un bureau de la poste royale .

XVIII éme siècle les particularismes régionaux disparaissent . . .

En 1713, le traité d’Utrecht déplace la frontière franco-savoyarde et relègue Colmars en seconde ligne . À partir de la fin du XVIII éme siècle, l’enceinte est progressivement abandonnée et investie par les habitants qui occupent les chemins de ronde et ouvrent des portes et des fenêtres sur l’extérieur .

Progressivement, les péages se réduisent, le consulat réforme et le droit s’uniformise effaçant les particularités locales . La fiscalité se modernise .

En octobre 1790, alors que la disette à l’origine de la Révolution persiste, le maire de la commune de Colmars vient à Villars réquisitionner du grain et tente de le déplacer à Colmars . Les habitants de Villars s’y opposent, et seule l’intervention de la garnison de Colmars en assure la sécurité . Cet incident , suivi d’un autre en Novembre entraîne la scission en deux communes distinctes ( Colmars et Villars-Colmars ) en mai 1792 .

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XIX éme siècle , les manufactures . . .

La production textile reprend au XIX éme siècle , dans deux fabriques , employant jusqu’à 25 ouvriers ( 1868 ), et l’une d’elles se maintiendra jusqu’en 1926 . La Révolution et l’Empire introduisent une profonde modernisation, une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun . Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est effectuée . La loi de finances du 15 septembre 1807 encadre ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. En 1827, le cadastre ( dit napoléonien ) de Colmars est achevé .

XX éme siècle . . .

En 1921, la place forte de Colmars est démilitarisée . Les dernières garnisons quittent la ville entre 1920 et 1930 .

Le 14 juillet 1944, Jacques Lippman, chef du maquis lorrain de l’Organisation de résistance de l'armée ( ORA ), dirige un défilé du maquis à Colmars, qui se termine par une prise d’armes devant le monument aux morts .

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Les remparts urbains et les deux forts ont été conservés intacts et sont classés au titre des Monuments historiques depuis 1923 . Depuis la fin du XIX éme siècle, la ville s’est ouverte au tourisme avec l’apparition des premières stations de sports d’hiver et d’alpinisme dans la région . La création du parc national du Mercantour a accru le rôle de Colmars comme porte du Parc et ville d’accueil pour le tourisme de randonnée . L’enceinte urbaine est en accès libre toute l’année, tout comme le fort de Savoie en période estivale . Le fort de France ne se visite pas . Si l’œuvre de Vauban à Colmars est minime, ce site permet de mesurer et d’étudier la continuation de sa pensée par les autres ingénieurs de son époque

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